Dans un accès de folie j’achetai un piano pour ma fille. Pas trop cher,
pas trop désaccordé. C’était depuis toujours le rêve de Virginie qui me gronda
pour la forme mais qui était ravie. Elle pouvait pianoter à sa guise. Quand je
tentais de l’accompagner la cacophonie était totale et nous éclations de rire.
Le trois avril, les cloches tintèrent Pâques. La foire aux antiquités
se réinstalla. Le temps était glacial et Virginie était trop lasse pour sortir.
Elle préférait le confort de son petit nid douillet. Je lui dénichai un buste
de Chopin qu’elle posa sur le piano.
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