samedi 30 mars 2013

Dernières Pâques de Virginie le 3 avril 1994









Dans un accès de folie j’achetai un piano pour ma fille. Pas trop cher, pas trop désaccordé. C’était depuis toujours le rêve de Virginie qui me gronda pour la forme mais qui était ravie. Elle pouvait pianoter à sa guise. Quand je tentais de l’accompagner la cacophonie était totale et nous éclations de rire.

Le trois avril, les cloches tintèrent Pâques. La foire aux antiquités se réinstalla. Le temps était glacial et Virginie était trop lasse pour sortir. Elle préférait le confort de son petit nid douillet. Je lui dénichai un buste de Chopin qu’elle posa sur le piano.
 

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