mercredi 19 février 2014

Mardi gras 1985 à Charleroi





Pour le carnaval, Virginie était tout à fait rétablie. Un soleil superbe vint adoucir un peu les rigueurs de l’hiver. Pour protéger ma fille du froid, je la déguisai en petite vieille, lui enfilant le vieux manteau de fourrure de ma mère. Sur sa tête, j’enfonçai une perruque surmontée d’une toque noire. Un maquillage approprié et une monture de lunettes vieillotte vinrent compléter la mascarade. Virginie était méconnaissable. Elle n’avait jamais vu les Gilles. Ils défilèrent sous son regard émerveillé. Le roulement des tambours nous remuait les entrailles. Le spectacle envoûtant des coiffes en plumes d’autruche qui tournoyaient au son de la musique, le martèlement des sabots sur les pavés, le tintement des clochettes, (un seul Gilles valait à lui seul tout un troupeau de chèvres me dit Virginie, comparaison qui me fit éclater de rire) se mariaient harmonieusement avec la musique.
 Extrait de mon livre : "L'espoir à chaque souffle"

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