Noël 1985
Pour Noël, Virginie avait décoré
la maison d’une manière ravissante. Les calendriers de l’Avent
illuminaient de joie notre petite cuisine. Tout, autour de nous,
témoignait de la fête. Nous concoctâmes un menu de réveillon adapté au régime de Virginie et à notre budget, mais succulent.
Et surtout, nous avions chaud !
Le soir de Noël, après avoir regardé « Cyrano de Bergerac » à la télé,
nous partîmes pour la messe de minuit. Ce serait la première fois que
Virginie y assisterait. Nora et son mari nous accompagnèrent. La chorale
de Jumet Hautbois était d’un niveau exceptionnel. Quant au curé, simple
et jovial, il respirait la sympathie. Cet homme, (j’aurai l’occasion de
le mesurer par la suite), était d’une charité illimitée.
Au retour, je conviai Nora et son mari à partager avec nous le reste de la soirée. Ils acceptèrent avec joie.
Au premier étage, les treize desserts étaient disposés sur la table.
Nous nous amusâmes comme des gamins, riant de tout et de rien jusqu’à
trois heures du matin. Nous avions allumé la télé pour la clôture de la
fête de la musique. Un groupe du Frioul, région d’origine de nos voisins
emporta leurs cœurs vers leurs chères montagnes. Ils semblaient danser à
l’unisson de la musique mais sans bouger de leur chaise tant la pièce
était petite. Virginie rayonnait de bonheur.
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